Cinéphile m'était conté ...

Silence 6-9 (Isyhia 6-9), Christos Passalis, Grèce, 2022

Dans une ville en grande partie déserte, aux bâtiments hérissés d'antennes, un silence complet s'impose entre 6 et 9 heures du matin pour favoriser la transmission de mystérieuses voix humaines. Le premier long-métrage réalisé par Christos Passalis, acteur vu notamment dans Canine, appartient à cette vague de la nouvelle génération grecque, qui semble s'épanouir dans la description d'univers étranges et dystopiques. Silence 6-9, dans un style rétro-futuriste, installe une véritable atmosphère laquelle sert de base à une intrigue cryptique, pour ne pas dire WTF. Certains éléments semblent faire écho à l'état économique et social de la Grèce contemporaine mais son dédale kafkaïen évoque aussi les régimes dictatoriaux. L'important n'est pas de comprendre mais de ressentir, on l'a bien saisi, mais le côté opaque du récit, avec une histoire d'amour embryonnaire en son sein, laisse un fort goût de frustration sur la rétine, quelles que soient les qualités visuelles du film.

Note : 4/10