Services aux particuliers (Le peigne de Cléopâtre)
Publié en Suède un an après Les oreilles de Buster (2007), Le peigne de Cléopâtre ne procure pas le même plaisir de lecture que son prédécesseur malgré des qualités d'invention intactes et un style qui alterne la douceur et l'âpreté. La trame du livre n'est pas loin de faire penser à celles qu'affectionne Paasilinna : la création d'une TPE (Très petite entreprise), par trois amis, spécialisée dans le service aux particuliers, clients dont les demandes vont devenir pour le moins embarrassantes et ... macabres. Bien entendu, le ton adopté par la romancière n'a rien à voir avec celui de son homologue finlandais. Malgré quelques pointes d'humour, Le peigne de Cléopâtre tient plus du thriller psychologique dont l'intrigue va surtout servir de révélateur pour ses trois "héros" empêtrés dans de graves traumatismes remontant le plus souvent à l'enfance et les amenant au bord de la schizophrénie. La dernière partie du livre oublie d'ailleurs quelque peu son thème de départ pour se concentrer sur le mal être du trio et une réflexion assez désabusée sur l'amitié. Non sans lourdeur, au gré de rebondissements surprenants qui finissent par peser sur le récit qui y perd en crédibilité. A traquer la part d'ombre qui se dissimule derrière chaque personnalité Maria Ernestam termine son livre dans une obscurité déconcertante.
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