Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Schizo frère (Le soleil de trop près)

 

Le thème de la schizophrénie est "familier" au réalisateur de Le soleil de trop près, Brieuc Carnaille, même s'il n'avait pas l'intention d'en faire le sujet de son tout premier long-métrage. Cette maladie fait partie de celles les moins avouables, vis-à-vis de l'entourage et un frein à toute ambition professionnelle. Le film ne se place pas véritablement du côté médical, s'intéressant plutôt à ses aspects humains et plus particulièrement dans les sentiments d'une jeune femme qui aide de son mieux son frère aîné, renversant ainsi les relations habituelles entre le plus âgé, en souffrance, et la plus jeune qui devient une sorte de mère de substitution. Chaque cas de schizophrénie est bien évidemment unique, en termes de gravité et de médicamentation, mais le caractère imprévisible de ses chutes et de ses améliorations participe de sa dimension de thriller aux péripéties inattendues. Le film, assez banal sue le plan de la mise en scène, bénéficie du jeu impressionnant de Clément Roussier, acteur encore assez peu identifié, mais aussi de ceux de deux excellentes actrices, désormais des valeurs sûres du cinéma français : Marine Vacth et Diane Rouxel dont la sobriété émeut autant. Quant au choix de Roubaix comme cadre de ce drame, il n'est pas non plus anodin. Le soleil de trop près touchera assurément, et en premier lieu ceux qui ont vécu de près les situations qui y sont décrites, mais on lui préférera très largement Les Intranquilles de Joachim Lafosse, dans un périmètre voisin.

 

 

Le réalisateur :

 

Brieuc Carnaille est né à Roubaix.

 

 



04/10/2022
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