Cinéphile m'était conté ...

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Relativité de la gravité (Interstellar)

Un vrai paradoxe pour un film de SF mais les plus belles scènes d'Interstellar sont terriennes dans l'appréhension d'un monde qui court à sa perte et surtout dans une relation père/fille d'une infinie splendeur. Dans l'espace, si Nolan sait comme aucun autre faire dans le spectaculaire, il nous gratifie aussi de jargonage scientifique abscons, une plaie habituelle, du genre : "attention, les réacteurs fuient, il va falloir mettre en marche le gloubigloba et dans un trou noir, c'est un risque démesuré" (ou quelque chose dans le genre). On passe outre, quand même, et pareil pour les interrogations métaphysiques qui contaminent la dernière partie du film. Le personnage de McConaughey est un peu trop "héroïsé" et il faut tout le talent de l'acteur pour ne pas sombrer dans le ridicule. Cela dit, pour juger de sa performance, on le préfère sans casque de spationaute et il est assurément le plus grand acteur de sa génération. Le thème de la transmission transcende tout Interstellar et lui donne un aspect ô combien humain qui va bien au-delà des applications plus ou moins fumeuses concernant la relativité du temps ou la gravité (Gravity justement, dans une thématique moins ambitieuse était autrement plus efficace de par sa simplicité). Interstellar est un film dense et complexe, à la fois film d'auteur et blockbuster, autant intime qu'universel. Il est passionnant même si imparfait et souvent sentencieux parce qu'il fait autant appel à l'intelligence du coeur qu'à celle de l'âme.

 

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L'avis de  sentinelle



16/11/2014
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