Quête à la turque (Crossing Istanbul)
Des années après sa nièce, une professeure géorgienne à la retraite franchit la frontière turque à son tour. Crossing Istanbul part d'un schéma classique, celui de la recherche d'une personne disparue, y ajoutant quelques épices : un compagnon de voyage inattendu et une plongée dans les milieux trans de l'ancienne Constantinople. Le film de Lavan Akin joue la carte de la bienveillance vis-à-vis de l'ensemble de ses personnages, et cette tendresse, presque naïve, participe de l'intérêt d'une œuvre qui explore un monde marginalisé mais très vivant, à l'écart des routes touristiques. Quelques pointes d'humour et d'insolence entre les deux protagonistes principaux ajoutent encore à ce morceau d'humanité que le cinéaste voit peut-être d'un œil un peu trop optimiste, évacuant tout sordide de sa palette et évitant dans le même temps de se complaire dans un exotisme malsain. Cette quête à la turque, sans être le film de l'année, confirme en tous cas la générosité du réalisateur suédois (aux parents géorgiens), auteur précédemment de Et puis nous danserons. Peut-être que le dénouement de Crossing Istanbul n'est pas totalement satisfaisant mais ce n'est que vétille, en définitive.
Le réalisateur :
Levan Akin est né le 14 décembre 1979 à Tumba (Suède). Il a réalisé 4 films dont Et puis nous danserons.
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