Cinéphile m'était conté ...

Non, je n'ai pas de disques de lui chez moi. Mais comme pour toute une génération, Michel Delpech représentait pour moi une époque insouciante, celle d'une France heureuse même si elle ne s'en pas forcément rendue compte. Chez Laurette, c'était déjà un court-métrage à la Sautet. S'il n'y avait que ses mélodies, il n'aurait pas été autant aimé. Ses textes disaient aussi beaucoup de l'air du temps, du divorce à l'écologie. Et puis l'influence de la pop anglaise était palpable dans ses chansons, à commencer par Quand j'étais chanteur et son hommage direct à When i'm 64 des Beatles. C'était un chanteur populaire dans la plus noble acception du terme.

J'ai passé 2h30 sur l'autoroute et dans la grisaille à écouter les hommages qui lui étaient rendus, racontant l'homme, le jouisseur, le dépressif, le mélancolique, le croyant, le malade.

Je n'oublie pas le petit rôle qu'il tenait dans Les bien-aimés de Christophe Honoré, aux côtés de Catherine Deneuve et Chiara Mastroianni, notamment. Il y était formidable.

Si c'est fichu
Entre nous,
La vie continue
Malgré tout.

Tu sais maintenant c'est passé
Mais au début j'en ai bavé :
Je rêvais presque de vengeance


Evidemment j'étais jaloux
Mon orgueil en a pris un coup
Je refusais de te comprendre.

À présent, ça va beaucoup mieux
Et finalement je suis heureux
Que tu te fasses une vie nouvelle.

Les divorcés (1973)