Presque 50 ans et toujours adolescents (Rien à perdre)
"Un Big Lebowski du Cône Sud" promettent les éditions Métailié dans la présentation de Rien à perdre de l'écrivain uruguayen Roberto Montaña pour sa première traduction en français. La comparaison est quelque peu exagérée, le livre se révélant globalement plaisant mais un peu trop trivial dans ses (nombreux) dialogues, la chose pouvant se comprendre eu égard à ses trois personnages principaux, parfaits prototypes de perdants, pas vraiment magnifiques, à l'orée de la cinquantaine. Oui, le rythme est rapide dans ce road trip entre l'Argentine et l'Uruguay, avec un récit qui rebondit à plusieurs reprises et soumet ses protagonistes à des aventures plus ou moins crédibles mais enlevées, avec l'apparition d'une jeune femme enceinte en sus et de méchants un brin caricaturaux pour pimenter l'action. Le problème d'empathie et d'intérêt, s'il y en a un, vient de nos héros, de vrais pieds nickelés qu'on soupçonne d'être restés bloqués à l'adolescence et dont la vie privée ressemble à un désastre. Roman noir qui se veut drôle, et qui y parvient parfois, Rien à perdre se lit d'une traite sans déplaisir mais il est plus que certain qu'il n'est pas du genre à laisser une trace marquante.
L'auteur :
Roberto Montaña est né le 15 juin 1963 à Montevideo. Aucun de ses livres n'avait encore été traduit en français.
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