Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Pic épique et colégram (Universal Theory)

 

Le sentiment d'étrangeté, celui de se trouver en présence d'un objet fascinant et insaisissable, n'est pas si fréquent au cinéma et de ce fait Universal Theory n'est certainement pas à prendre à la légère. Ses références aussi, sont marquantes, de Thomas Mann, avec cet hôtel situé dans les Alpes suisses, aux films d'espionnage de la guerre froide ou encore à l'expressionnisme allemand, en somme des sources redevables à Hitchcock, Lang, Le Carré et on peut même pousser jusqu'à Lynch. Un exercice de style donc, avec une dose de romantisme noir et une intrigue aussi opaque que Le faucon maltais. Après, pour apprécier le film et son atmosphère ou au contraire pour le considérer comme une vaine tentative, c'est non seulement une question de sensibilité mais aussi de moment puisque le film requiert un temps effectif de cerveau disponible. Ce qui manque à Universal Theory pour atteindre le pic de l'envoûtement est peut-être l'absence de charisme de ses deux interprètes principaux, masculin et féminin. Dans un cinéma comme celui-ci, qui privilégie la forme au fond, à force de distordre ce dernier de manière répétitive, les ténèbres ont été préférées à la lumière et la déchéance à la lumière. Un peu d'esprit ludique n'aurait certainement pas nui à un ensemble désespérément sérieux dans sa fantaisie cosmique et temporelle.

 

 

Le réalisateur :

 

Timm Kröger est né le 17 novembre 1985 à Itzehoe (Allemagne). Il a réalisé 3 films.

 



25/02/2024
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