Passion carcérale (Eperdument)
Cette fois-ci, nous n'avons pas droit à l'exaspérant "D'après une histoire vraie" comme si cet avertissement donnait une légitimité supplémentaire à toute histoire. Et pourtant, Eperdument reprend bel et bien les grandes lignes d'un fait divers datant d'il y a quelques années : l'idylle interdite d"une détenue et d'un directeur de prison. Le film "sent" l'univers carcéral dans toutes ses scènes, ce n'est pas la moindre de ses qualités. Chronique d'un amour passionnel, Eperdument montre également deux tentatives "d'évasion" pour ce duo amoureux aux caractères très dissemblables. Du coup, pourquoi remettre en cause une alchimie complexe entre ces deux personnages, guère évidente à l'écran. Les différences ne peuvent-elles s'attirer ? Il y a aussi de grandes ambigüités dans cette liaison ; y a t-il l'un des deux qui manipule l'autre ? Le film ne répondra pas à la question et c'est tant mieux. Guillaume Gallienne force un peu son jeu et parvient tout de même à se mettre au diapason d'une Adèle Exarchopoulos à la noirceur lumineuse, bloc charnel et violent. Critiquable sur certains points, Eperdument reste fidèle à sa ligne jusqu'au bout : romantique, sensuel et équivoque.
Classement 2016 : 17/48
Le réalisateur :
Avant Eperdument, Pierre Godeau n'avait tourné qu'un seul long-métrage : Juliette.
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