Cinéphile m'était conté ...

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Oiseaux rares (Perdrix)

 

Il est de bon ton de dénigrer les comédies françaises qui ne font rire que leurs auteurs, et encore, mais de temps à autre certaines productions ravivent le filon épuisé. C'est le cas de Perdrix, qui a choisi la voie du loufoque et du questionnement existentiel, ce qui n'est pas incompatible, Comédie donc, et romantique aussi, que ce premier film d'Erwan Le Duc qui ne ressemble pas vraiment à un essai timide et semble au contraire avoir une idée précise de sa destination et du chemin à parcourir pour y parvenir. En privilégiant les situations absurdes mais aussi et surtout avec sa galerie de personnages, d'authentiques oiseaux rares, ceux-là, qui témoignent d'un véritable travail d'écriture et dont les errements comportementaux, pour être fantaisistes, ont une logique intrinsèque. Les protagonistes de Perdrix sont versés dans un écrin superbe, celui des Vosges, et notamment de Plombières-les-Bains, et sont parfaitement identifiables grâce à des activités précises dans lesquelles ils apportent chacun une touche de poésie décalée. Rien ne semble laissé au hasard dans le film qui joue habilement des uniformes ou de leur absence (les naturistes révolutionnaires). Le grand point positif est que l'extravagance des personnages ou des circonstances ne phagocyte jamais le thème principal de Perdrix qui est tout bonnement l'amour, que cela soit entre deux êtres, vis-à-vis d'un disparu ou encore filial. Swann Arlaud et Maud Wyler sont épatants et ils seront sans doute d'accord pour accorder le César du second rôle à la magnifique Fanny Ardant.

 

 

Classement 2019 : 57/169

 

Le réalisateur :

 

Erwan Le Duc est né en 1977 aux Lilas. Il a réalisé 4 courts-métrages.

 



15/08/2019
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