Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Nonchalantes et narquoises aventures (Allmen et la disparition de Maria)

Est-il nécessaire de faire les présentations ? Friedrich von Allmen a créé sa petite entreprise spécialisée dans la recherche d'oeuvres d'art volés. Carlos, d'origine guatémaltèque, factotum dévoué, l'assiste dans sa tâche. Ce duo, qui combine la glace et le feu, a déjà sévi dans trois volumes écrits par Martin Suter. Allmen et la disparition de Maria est la suite d'un épisode où le détective nonchalant et dandy retrouvait une toile inconnue de Fantin Latour. Dans ce nouvel épisode de ses aventures, tout commence, comme l'indique le titre du livre, par la disparition, ou plus exactement l'enlèvement de Maria, la fiancée de Carlos. Pour la libérer, les ravisseurs exigent ni plus ni moins que le fameux tableau dont il est question plus haut. Ce quatrième tome est dans la continuité des précédents à ceci près qu'Allmen est plus en retrait, supplanté par son majordome et sa dulcinée séquestrée, lesquels, pour compliquer la tâche, sont des sans papiers. L'intrigue n'est peut-être pas des plus palpitantes mais Suter semble beaucoup s'amuser à épingler l'univers chic et suranné des palaces qui ont connu des jours meilleurs et la faune du "grand monde" qui l'habite. Le style élégant et narquois de l'auteur suisse fait toujours mouche, notamment dans la description des personnages secondaires : cyniques, cupides, cauteleux et en voie de disparition. Les péripéties du récit importent peu en fin de compte, c'est la vision ironique et malicieuse du romancier qui fait tout le sel des aventures d'Allmen.

 

url.jpg



12/06/2015
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 49 autres membres