Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Nazareth-Ramallah (Personal Affairs)

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Un film qui commence par la phrase suivante : "Passe-moi le sel !" ne peut être mauvais. Cette réplique est d'ailleurs typique du défaut de communication qui gangrène les relations des différents membres d'une famille palestinienne éparpillée entre Nazareth, Ramallah et .. la Suède. Une métaphore de la situation en Israël ? On a beau rechercher des considérations politiques là où il n'y en aurait peut-être pas, il est évident que Personal Affairs répond peu ou prou à la question : "Qu'est-ce que c'est aujourd'hui être palestinien dans l'Etat israélien ? La réalisatrice débutante Maha Haj n'a eu qu'à piocher dans sa propre expérience, elle la native de Nazareth, comme d'ailleurs ses deux aînés Hany ABu-Assad (Paradise now) et Elia Suleiman (Intervention divine) dont on aime le cinéma si particulier parfois teinté de surréalisme, surtout dans le cas du second. Maha Haj n'a pas encore leur facilité mais son premier film marque un début plus qu'encourageant, avec sa narration divisée en trois et ces vignettes du quotidien, ironiques et finement sculptées dans une apparente banalité. Le film manque un peu de rythme et de souffle mais passe avec bonheur à la vitesse supérieure dans une dernière partie joliment troussée. C'est de toute manière une oeuvre qui sous ses ellipses et sa douceur dissimule un fier tempérament à l'image de ses protagonistes (parfois un peu butés) dont on louera l'excellente interprétation.

 

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Classement 2017 : 28/47

 

La réalisatrice :

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Maha Haj est née en 1970 à Nazareth. Personal Affairs est son premier long-métrage.



02/03/2017
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