Mon rire matinal (Serbie)
Mon rire matinal (Moj jutarnji smeh), Marko Djordjevic, Serbie, 2019
Marko Djordjevic, qui en est à son premier long-métrage, n'aime pas les mouvements de caméra. C'est plan fixe pour tout le monde et qu'importe si ses personnages sont régulièrement hors champ, il reste toujours le mur de la cuisine à contempler. Idem pour la lumière naturelle ou l'absence de musique, Mon rire matinal (titre fort ironique) joue l'austérité à fond, à faire passer les films Dogma pour des suerproductions hollywoodiennes. Tout cela serait acceptable si le film nous racontait une histoire palpitante mais il n'y a rien d'autre que le quotidien fastidieux d'un puceau de 28 ans prénommé Dejan, habitant d'une petite ville de Serbie où le temps semble s'être arrêté au moment de la mort de Tito. Les protagonistes du film sont lymphatiques, Dejan davantage que les autres, avec pour seul suspense l'attente du moment où notre "héros" verra enfin le loup (l'expression, qui est censée ne concerner que les jeunes filles est parfaitement adapté pour Dejan, timide, complexé et attaché à sa mère). L'argument est mince et malgré un humour discret, il est traité avec tellement peu d'énergie car il est difficile de se sentir impliqué.
Note : 4/10
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