Miniatures (Jeune fille à l'ouvrage)
Nouvelles, novellas, romans : les traductions des ouvrages de Yôko Ogawa nous arrivent dans le désordre mais cela n'a qu'une importance relative tant entre l'auteure et ses lecteurs s'est nouée une véritable familiarité. Par ses thèmes et surtout son ton, douceur, mélancolie et nostalgie, mais aussi une cruauté qui surgit parfois pour suggérer une atmosphère horrifique. Jeune fille à l'ouvrage, recueil de dix nouvelles paru il y a déjà vingt ans au Japon, ne dépare pas dans sa bibliographie. Ogawa est particulièrement douée pour créer une ambiance d'emblée, à partir d'une accumulation de détails, et pour cerner la psychologie de ses personnages. Avec, assez souvent, un léger décalage qui lui fait tutoyer le fantastique ou tout du moins l'étrange. Ange du bizarre, elle nous prend par la main pour des récits conçus comme des miniatures, instantanés de vie, de rencontres et d'événements. La seule frustration, car il y en a une, est la brièveté de ces nouvelles, une vingtaine de pages en moyenne, qui ne nous rassasie point, tellement chacune d'entre elles mériterait un développement supplémentaire. Tant pis, on s'en contentera en attendant un futur roman d'une belle consistance, celui-ci.
L'auteure :
Yôko Ogawa est née le 30 mars 1962 à Okoyama (Japon). Une vingtaine de ses ouvrages est parue chez Actes Sud : Hôtel Iris, Cristallisation secrète, Les tendres plaintes, Le petit joueur d'échecs, Petits oiseaux ...
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