Cinéphile m'était conté ...

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Mensonges et amnésie (Mon parfait inconnu)

 

L'amnésie a de tout temps constitué un ressort narratif exceptionnel de thrillers ou de drames. Cela s'applique aussi à un film comme Mon parfait inconnu au genre moins définitif, autant ouvrage psychologique que symbolique, avec un fort ancrage social et presque une dimension fantastique. Au fond, le récit ne pourrait-il pas être un rêve de sa jeune héroïne de condition modeste et solitaire, éloignée du monde idyllique des plus riches et des palpitations de l'amour ? La primo-cinéaste Johanna Pyykkö mélange avec virtuosité réalisme et onirisme léger, parvenant à garder un certain mystère sur ses deux personnages principaux et omniprésents à l'image, qui forment un couple singulier dont les échanges alternent entre tendresse et rudesse. Entre les mensonges de l'une et la perte de mémoire de l'autre, le film a pour qualité fondamentale son imprévisibilité, eu égard au caractère de la situation mais aussi de la personnalité de ces deux protagonistes, d'ailleurs remarquablement interprétés..Suspense émotionnel qui évite les afféteries esthétiques tout en marquant par sa mise en scène subtile, avec notamment le port d'Oslo comme décor, Mon parfait inconnu confirme l'excellence du cinéma norvégien actuel après, entre autres, The Innocents, Julie en 12 chapitres, Ninjababy et Sick of Myself.
 

 
La réalisatrice :

 
Johanna Pyykkö est née le 15 mai 1984. Elle a réalisé 6 courts-métrages.

 

 

 



25/07/2024
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