Même les comptables comptent (Life of Chuck)
Qui aurait pensé que l''imaginaire de Stephen King et la mise en scène de Mike Flanagan pouvaient accoucher d'un film aussi humaniste qu'un Capra de la belle époque ? Scindé en trois parties, dont certaines critiques déflorent d'ailleurs le détail de manière détestable, Life of Chuck célèbre la vie comme un miracle et démontre que toute existence, aussi remplie d'échecs soit-elle, compte, y compris celle d'un modeste ... comptable ! Le film est-il pour autant une perle à rebours ? L'emballement est sans doute dû au fait que le cinéma américain, dans son ensemble, à cessé depuis un certain temps de faire appel à notre intelligence et à nos émotions mais, pour être honnête, le métrage possède aussi ses creux et se révèle inégal, sur la longueur. Mais oui, cependant, la scène de danse est l'une des plus euphoriques qu'il ait été donné de voir depuis des lustres et la voix off, pour une fois, ajoute au plaisir de suivre les différentes étapes d'une vie dont on a évacué la grisaille et la routine. La mise en scène, sobre, et l'interprétation, idem, ne permettent pas au film d'accéder à un degré plus haut de jubilation mais on se contente de ce qu'on a, qui n'est pas si mal, tout en revalorisant les mathématiques à un niveau supérieur, pas exemptes de poésie et connectées indubitablement à l'enchantement du monde, pour peu qu'on le considère dans sa beauté et son implacable finitude.
Le réalisateur :
Mike Flanagan est né le 20 mai 1978 à Salem (Etats-Unis). Il a réalisé 11 films dont Pas un bruit.
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