Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Mandela Days

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Je me souviens très bien. C'était un jour de décembre 2000. Il pleuvait sur Soweto. La maison de Mandela était là. C'était émouvant, presque irréaliste. Déjà, il était une icône, l'homme qui avait réussi l'impossible. Mettre fin, avec De Klerk, ne l'oublions pas, à des années d'apartheid.

Ce voyage en Afrique du Sud m'a pourtant laissé un souvenir mitigé. Comment ne pas voir les demeures des plus riches, protégées par des barbelés et des gardes armés ? Comment ne pas ressentir l'insécurité de Johannesburg, de Durban et du Cap ? L'avenir était incertain, les inégalités criantes. Ils le sont toujours.

Je me souviens très bien. J'ai lu André Brink à 20 ans. J'ai dévoré Une saison blanche et sèche puis ses autres romans. La découverte de la violence, de l'injustice, du racisme. L'espoir était nulle part en ces années là.

Un grand homme est parti. Son pays n'est pas devenu un nouveau Zimbabwe. Dada, comme l'appelaient affectueusement les sud-africains, restera comme une grande figure, un lutteur inlassable contre l'oppression. Celui qui n'a pas cherché la vengeance mais prôné la réconciliation. Unique. Un géant de la taille d'un Gandhi.

L'Afrique du Sud est orpheline. Le chantier est immense. Le pays souffre de disparités sociales qui ne se résoudront pas d'un coup de baguette magique. Mais au moins, l'espoir existe. Il n'aurait jamais existé sans Mandela.



17/12/2013
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