Cinéphile m'était conté ...

Mañanita, Paul Soriano, Philippines, 2019

Edilberta, une ancienne tireuse d'élite dans l'armée, noie sa solitude dans l'alcool. Jusqu'à la mission qu'elle attendait, pour se venger des auteurs d'un acte tragique de son enfance. Presque entièrement en plans fixes, parfois étirés de manière excessive, avec un minimum de dialogues, le film est l'histoire d'une lente vengeance qui s'apparentera sans doute à un chemin de croix pour certains de ses spectateurs. Mais pas pour ceux qui apprécient le cinéma de Lav Diaz qui en a d'ailleurs signé le scénario. Les chansons que l'on entend presque continuellement sont le moteur psychologique du film dans lequel l'actrice principale ne quitte presque jamais l'écran. L'argument eut sembler un peu mince et l'émotion absente pour une telle durée de projection (143 minutes) mais tout est dans l'atmosphère et dans la progressive descente vers un dénouement qui ne sera pas nécessairement celui attendu.

Note : 6/10