Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Made loin de Taïwan (Didi)

 

Ce qui frappe d'abord dans Didi, c'est sa modestie et son désir d'authenticité pour reconstituer la vie d'un garçon de 13 ans en Amérique, à la fin des années 2000, telle que le réalisateur, Sean Wang, né en 1994, peut se la remémorer. Film semi-autobiographique, a priori, qui a pour premier atout de revenir sur une époque particulière, avec des réseaux sociaux qui commencent à définir une partie du relationnel, à cet âge-là. Didi se démarque de la foultitude des récits d'apprentissage que le cinéma aime tant, avec les racines de son jeune héros, Taîwanaise, en l'occurrence, avec une mère et une grand-mère qui restent fidèles à leur langue d'origine. Le long métrage n'idéalise rien de cette période de la pré-adolescence, qui est souvent celle de la difficulté à communiquer et à trouver sa place dans la société, avec la tentation de rejeter les valeurs traditionnelles de la famille, jugées plus ou moins ringardes. S'il est vrai que Didi n'innove guère dans un genre aux ingrédients inamovibles, le film se révèle touchant dans sa sincérité, son humour et son absence de jugement, même si une ironie sous-jacente peut-être perçue, mâtinée de tendresse pour ce prétendu âge ingrat. Sa justesse et la qualité de son interprétation rendent le film attachant, en dépit d'une mise en scène qui a du mal à s'éloigner des standards du cinéma indépendant américain.

 

 

Le réalisateur

 

Sean Wang est né en 1994 à Fremont (Etats-Unis). Il a réalisé 3 films.

 



19/07/2025
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