Luxe, calme et déloyauté (Villa Caprice)
Bernard Stora a finalement peu tourné pour le cinéma et qui se souvient encore du réjouissant Vent de panique (1987) ? Dire de lui qu'il est davantage scénariste que réalisateur n'est pas lui faire offense. L''histoire de Villa Caprice n'est pas si mal, nonobstant son air un peu désuet, dû en grande partie à une mise en scène tout à fait dénuée d'ambition. Ce n'est pas le cas du récit et de ce duel au soleil entre un avocat et un homme d'affaires, à fleurets mouchetés, bien entendu, dans un jeu de manipulation assez subtil. Luxe, calme et déloyauté donc, au programme d'un film qui n'explore sans doute pas assez le côté trouble du personnage de l'avocat malgré l'évocation succincte de ses rapports avec son père, joué par un Michel Bouquet magistral. Les seconds rôles ont leur importance dans Villa Caprice, avec notamment la trop rare Irène Jacob mais leur apport n'existe qu'à la marge pour mieux expliquer la psychologie des deux monstres qui se font face. Sans se défier frontalement, d'ailleurs, ce qui représente une frustration de plus. Que Villa Caprice ne soit pas un parangon de modernité est une évidence mais il reste les prestations onctueuses de Patrick Bruel et surtout de Niels Arestrup pour prétendre prendre un certain plaisir à un spectacle très cérébral, ce qui n'est pas si commun à une époque où le cinéma semble souvent ne privilégier que l'aspect visuel. Les dialogues de Villa Caprice ne manquent de sel ni d'ironie, à défaut d'être encore plus cinglants et cyniques.
Le réalisateur :
Bernard Stora est né le 22 novembre 1942 à Marseille. Il a réalisé 5 films dont Vente de panique et Consentement mutuel.
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