Cinéphile m'était conté ...

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Lettres et le néant (Scandaleusement vôtre)

 

Les nostalgiques des grandes comédies britanniques de l'après deuxième guerre mondiale pouvaient nourrir quelques espérances au vu du scénario, de la bande-annonce et du casting de Scandaleusement vôtre. Mais il faut vite déchanter, nous sommes bien loin du niveau de Whisky à gogo ou de Noblesse oblige et les innombrables grossièretés proférées dans le film de Thea Sharrock, pour amusantes qu'elles soient de prime abord, s'annulent à la longue dans leur répétition. Suspense vite éventé, rythme inégal et mise en scène insipide, le long-métrage ne cache pas longtemps son premier objectif de dynamiter les mœurs d'une époque pas si lointaine avec racisme larvé , bigoterie hypocrite et surtout patriarcat obscène, au programme. Pas que ce soit inexact sur le fond mais revisiter l'histoire à l'aune de notre époque a quelque chose d'un peu trop facile et programmatique. Ce n'est pas tout à fait Lettres et le néant, cette histoire de corbeau anglais, mais le message y est trop lourdement asséné et, plus grave encore, la promesse d'une bonne tranche de rire n'est absolument pas tenue. Il reste heureusement l'interprétation brillante de Olivia Colman, de Jessie Buckley et du merveilleux Timothy Spall, lesquels, même en roue libre et éructant les pires insanités, demeurent d'une folle noblesse. Moyennant quoi, le film devient gentiment nôtre, mais pas davantage.

 

 

La réalisatrice :

 

Thea Sharrock est née en 1976 à Londres. Elle a réalisé 4 films.

 



18/03/2024
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