Le sel de la terre (Salt and Fire)
De toute manière, Werner Herzog a toujours été ailleurs. Depuis ses débuts avec Signes de vie avec Même les nains ont commencé petits. Et il était toujours à part avec Aguirre, Kaspar Hauser, Nosferatu et Fitzcarraldo. Alors, pourquoi Salt and Fire serait-il déconcertant ? Parce qu'il emprunte la voie d'une intrigue assez biscornue ? Parce que son propos semble sinon incohérent du moins occulté par des dialogues parfois sentencieux ? Et l'humour dans tout cela ? Parce qu'il y en a pas mal dans le film, notamment dans les scènes de fin. Entre un prologue étrange et déconnecté, un huis-clos qui suit, peu dynamique et outré dans l'interprétation, et une dernière partie esthétique et contemplative, on se demande bien où Herzog place son message, si tant est qu'il y en a un. Mais si, mais si, sur des sujets que l'on trouvera sans doute éculés, soit la splendeur de la nature et l'action mortifère des humains. Le cinéaste allemand lanceur d'alertes ? Jawohl, en quelque sorte, mais à sa façon et dans un film construit sans souci de se plier à des conventions narratives. On n'est pas si loin de Fitzcarraldo et d'Aguirre, somme toute. Et l'expression Le sel de la terre prend soudain une toute autre signification ...
Classement 2016 : 109/257
Le réalisateur :
Werner Herzog est né le 5 septembre 1942 à Munich. Il a débuté en 1968 avec Signes de vie. Outre ses documentaires, il a notamment signé Même les nains ont commencé petits, Aguirre, la colère de Dieu, L'énigme Kaspar Hauser, La ballade de Bruno, Nosferatu, fantôme de la nuit, Fitzcarraldo, Bad Lieutenant ...
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