Le printemps n'est pas venu (En attendant les hirondelles)
Le premier long-métrage de l'algérien Karim Moussaoui a un titre énigmatique : En attendant les hirondelles. Est-ce pour signifier que faute d'un printemps arabe, son pays n'évolue que peu, perclus dans des schémas traditionnels dépassés ? Le film déroule trois histoires qui n'ont qu'un lien ténu les unes avec les autres. C'est son principal défaut : il n'y a pas le temps d'approfondir les situations réduites à l'état de squelettes narratifs. Qui plus est, les trois récits ne possèdent pas la même intensité. Le plus réussi est le deuxième qui creuse à travers la relation entre deux anciens amoureux la piste d'une Algérie bloquée par ses coutumes et frustrant ses jeunes générations par une absence de modernité synonyme d'impossible liberté. L'ombre des années les plus noires du pays, avec le terrorisme, contamine par ailleurs la dernière partie du film sans pour autant parvenir à convaincre totalement. Reste que pour sa maîtrise formelle, au moins, il convient de retenir le nom de Karim Moussaoui qui semble avoir beaucoup à dire sur la société de son pays.
Classement 2017 : 104/230
Le réalisateur :
Karim Moussaoui est né en 1976 à Jijel (Algérie). Il est l'auteur de trois courts et d'un moyen métrage.
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