Le pouls de New York (Black Flies)
Pas la peine de nous prévenir : Black Flies va représenter une épreuve pour notre petit cœur sensible, son sujet et le CV de son réalisateur en attestent indubitablement. Histoire de prendre le pouls de New York, la virée de l'ambulance de deux urgentistes de New York ressemble un peu trop à un catalogue de tout ce qu'il est possible de rencontrer au rayon tragique dans un environnement marqué par la plus crasse des misères sociales. Jean-Stéphane Sauvaire, ennemi de la demi-mesure, ne nous épargne rien et compense ses furieuses montées de tension en accordant un peu de répit d'ordre privé à ses deux "héros", quoique ce n'est pas rose non plus et de courte durée car les gyrophares ne s'arrêtent jamais. Le rythme du film est épuisant mais il y a quelque chose qui nous rive tout de même aux images dantesques, au sens premier du terme, l'envie de se faire mal, peut-être, et le style du cinéaste, aussi, malgré tout. Ceci posé, Black Flies lorgne trop sur le Scorsese d'A tombeau ouvert et pas du tout sur Ambulances tous risques mais rien d'étonnant à cela. Sean Penn n'a pas besoin d'en faire des tonnes, quoique cela soit un peu le cas, son visage raviné parle d'expérience. On tressera davantage de louanges à Tye Sheridan, le coéquipier néophyte qui apprend le métier dans la douleur et avec notre commisération.
Le réalisateur :
Jean-Stéphane Sauvaire est né le 31 décembre 1968 à Paris. Il a réalisé Johnny Mad Dog et Une prière avant l'aube.
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