Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Le polar était presque parfait (Ceux qui tombent)

Bosch n'est plus très loin de la retraite et s'occuper d'affaires anciennes non résolues (Cold Cases) devrait lui permettre de consacrer davantage de temps à sa fille de 15 ans et, pourquoi pas, à sa propre vie sentimentale, en jachère depuis un bon moment. Pure vue de l'esprit, on s'en doute, son créateur, Michael Connelly, ne lui donnant pas une enquête, mais bien deux, à résoudre, dans son nouvel opus, Ceux qui tombent, à considérer d'ores et déjà comme l'un des meilleurs de son auteur. Et ce pour pas mal de raisons. Le talent qu'il démontre, tout d'abord, pour passer d'une affaire à un autre, sans jamais perdre le fil, au gré de rebondissements subtilement agencés. Et puis, Connelly tire sur plusieurs cordes à la fois : le polar classique, avec un serial killer particulièrement terrifiant ; le thriller politique où la corruption et les trafics d'influence mènent le bal. Manipulé, Harry Bosch ? Ce n'est rien de le dire. Enfin, il y a le portrait intime de ce flic vieillissant, dont la vue et les réflexes baissent. Pas encore bon pour la casse, bien entendu, mais tout de même un brin abîmé. Et de plus en plus amer et désemparé dans une société où les coups bas sont plus nombreux que les tirs au révolver. A l'image de ses confrères scandinaves, le personnage de Bosch est de plus en plus attachant et ... misanthrope. Avec Ceux qui tombent, Connelly a réussi le coup presque parfait : des intrigues qui ont du répondant, un arrière-plan social très présent et une profondeur psychologique (philosophique ?) indéniable.

 

9782702141557-T.jpg



10/05/2014
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 50 autres membres