Le crépuscule des vieux (L'échappée belle)
A la notable exception de Une histoire vraie, les road-movies mettent généralement en scène des protagonistes jeunes qui en profitent pour expérimenter un apprentissage accéléré de la vie. Paolo Virzi, à l'opposé, pour son premier film américain, a choisi deux anciens pour une virée qui pourrait être leur dernière. Deux amoureux comme au premier jour, plus de 50 ans après, à la santé précaire mais bien décidés à jouir de ces vacances tardives (comme les vendanges du même nom). Un crépuscule des vieux mi-gai, mi-nostalgique avec de gros morceaux de tendresse dedans. Il y a des moments drôles ou d'autres émouvants avec une panoplie assez attendue : souvenirs, rencontres et, forcément, un secret révélé après sa date de péremption. Le scénario est prévisible et on aurait bien aimé fondre devant ces deux séniors si seulement la mise en scène avait montré un peu plus de panache. Auto-centré sur le couple à l'excès, L'échappée belle relègue tout le monde au rôle de figurants, leurs enfants y compris. Ceci posé, il ne reste plus qu'à admirer le talent intact de ces deux monstres que sont Helen Mirren et Donald Sutherland. Rien à dire de ce point de vue, ils sont parfaits.
Le réalisateur :
Paolo Virzi est né le 4 mars 1964 à Livourne (Italie). Il a réalisé 13 films dont La prima cosa bella, Les opportunistes et Folles de joie.
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