Larmes de jeunes filles (Sariri)
La Lágrima (La larme), tel est le nom, symbolique, du village minier du nord du Chili où Laura Donoso, 26 ans, a situé l'action de son premier long métrage, Sariri, qui est aussi son film de fin d'études, et qui a été présenté en avant-première mondiale au Cinélatino de Toulouse, avant sa projection dans de nombreux festivals de par la monde. Visuellement splendide, le film décrit la condition féminine dans un lieu isolé du Chili à travers deux sœurs, l'une enceinte contre sa volonté et l'autre obligée de s'exiler dans le désert, pour un temps, pour cause de premières règles, synonyme d'impureté selon la tradition, voire même de diablerie. C'est contre ces traditions ancestrales, édictées par les hommes, que vont devoir lutter, à leur façon, ces deux jeunes filles, dont le seul espoir est de quitter un tel environnement. Malgré un sujet douloureux, Sariri est une œuvre empreinte d'une certaine douceur, laissant les hommes et leur pouvoir dans l'ombre, d'une manière parfois trop implicite et contemplative. Le mercredi 9 mars, 4 films latino-américains (Baby, Quelque chose de vieux ..., J'ai vu trois lumières noires et Sariri) débarquent sur les écrans français. Une abondance de biens dont on peut se réjouir mais qui risque malheureusement de nuire à leurs impacts respectifs, eu égard à une distribution qui ne sera pas à l'évidence aussi large que celle des autres sorties de la semaine, américaines et françaises, notamment.
La réalisatrice :
Laura Donoso est née en 1999 au Chili.
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