Cinéphile m'était conté ...

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Là où il y a de la haine (L'origine du mal)

 

Là où il y a de la haine, pourrait-il y avoir du plaisir ? Ma foi, c'est l'ambition avouée de L'origine du mal, qui exhibe une galerie de femmes vénéneuses (beaucoup trop pour un seul et vieil homme) dont la rectitude morale n'est pas la première qualité, ni l'âpreté au gain la moindre de leurs caractéristiques. Film noir aux contours diaboliques, L'origine du mal ne lésine pas sur les rebondissements et les impostures en série, avec une verve qui aurait pu être plus jubilatoire, si la mise en scène de Sébastien Marnier avait fait preuve de plus de virtuosité pour se mettre au niveau de son scénario pervers et surtout de ses personnages tous désaxés et hypocrites, et même davantage si affinités. Il est finalement dommage que le film n'insiste pas davantage sur l'ambiance délétère dans cette famille plus décomposée que recomposée, en augmentant le sentiment d'enfermement, au profit de twists plus ou moins surprenants dont l'accumulation a pour effet de renforcer son aspect exercice de style presque gratuit. L'origine du mal offre cependant l'occasion de voir la palette de Laure Calamy s'élargir (elle est encore meilleure dans Annie colère qui sort prochainement), d'admirer la folie de Dominique Blanc, de découvrir que la noirceur va bien au teint de Doria Tillier et qu'enfin, l'interprétation sauvage de Suzanne Clément pourrait bien être la meilleure des raisons pour aller explorer L'origine du mal.

 

 

Le réalisateur :

 

Sébastien Marnier est né le 22 septembre 1977 aux Lilas. Il a réalisé Irréprochable et L'heure de la sortie.

 



10/10/2022
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