Cinéphile m'était conté ...

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La Loire, affluent du Mississippi (La belle vie)

A leurs moments perdus, les deux frères de La belle vie lisent Mark Twain. Tout sauf un hasard tant Jean Denizot fait baigner son premier film dans une atmosphère qui rappelle celle des bords du Mississippi. Et les paysages de Loire, magnifiquement photographiés, sont mieux qu'un succédané. Un premier film est souvent marqué par les maladresses de construction et de finition. Il y en a très peu dans La belle vie au scénario limpide qui laisse leur chance à tous les personnages, par petites touches, sans appuyer sur le bouton "attention séquence émotion." Il y a quelque chose de Pialat aussi (en moins douloureux) dans les rapports humains, une complexité et une rugosité rendues simples et claires par la grâce d'une écriture qui va à l'essentiel, d'une grande pureté. Le thème central est celui de l'amour filial mais irrigué par d'autres sujets, comme le passage de l'adolescence, et traité avec délicatesse et pudeur. Il y a dans le film une quête de liberté et l'option de choisir sa vie, dussent-elles passer par des compromis, des chagrins et des abandons. La belle vie est bien mieux qu'un premier long-métrage prometteur.

 

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13/04/2014
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