La guerrière de Kinshasa (Félicité)
Il y a deux films dans Félicité. Le premier est le portrait d'une chanteuse de bar de Kinshasa, doublée d'une guerrière qui arpente les rues de la ville pour trouver l'argent qui sauvera la jambe de son fils accidenté. Le plus souvent caméra à l'épaule, le réalisateur Alain Gomis fait ressentir les vibrations électriques d'une cité dévastée après la dictature et les guerres. Réaliste et nerveuse, la mise en scène suit pas à pas le combat de cette femme courageuse, étanche aux compromissions et déterminée jusqu'à l'aveuglement. Puis vient donc la deuxième partie du film et là, à moins de s'abandonner à ce qui pourrait passer pour de la poésie noire, tout devient opaque avec un aspect mystique et magique à peu près indéchiffrable. Félicité ressemble alors à une oeuvre quasi expérimentale dont toutes les explications du monde, fournies après la projection, ne sauraient excuser son caractère foutraque, dans une direction qui cette fois ne semble plus être en contrôle. Aujourd'hui, le précédent film d'Alain Gomis, était d'un ennui carabiné. Félicité est tout de même moins pénible à voir malgré ses côtés abscons, cela laisse de l'espoir pour le prochain.
Classement 2017 : 67/73
Le réalisateur :
Alain Gomis est né le 6 mars 1972 à Paris. Il a réalisé L'afrance, Andalucia et Aujourd'hui.
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