La grande imposture (Le jour de mon retour)
L'histoire de Donald Crowhurst est l'une des plus intrigantes de l'histoire de la navigation. Le récit d'un marin inexpérimenté, aux abois financièrement, engagé dans une compétition exigeante de tour du monde à la voile et sans escale. Fascinante destinée que James Marsh dans Le jour de mon retour (The Mercy en V.O) illustre de façon bien fade sans véritablement faire ressortir les extraordinaires enjeux de ce périple et sans "sublimer" la grande imposture que Crowhurst s'oblige à mettre en place. La mise en scène est aux abonnés absents dans le film et le scénario bien brinquebalant, avec ses flashbacks familiaux répétitifs. Comment peut-on filmer en mer avec aussi peu de flamme alors que le voyage du navigateur devient un véritable calvaire ? Les incroyables tourments psychologiques que doit subir Crowhurst et l'échafaudage de ses mensonges sont montrés de manière académique sans faire souffler le grain de folie qu'on était en droit d'attendre. Le jour de mon retour n'est pas loin d'être un plaidoyer pour un homme perdu, dépassé par les intérêts capitalistes. C'est une façon de voir les choses, peut-être pas la plus pertinente, mais s'il y avait eu au moins un peu de conviction, on aurait pu vibrer. Même Colin Firth, d'habitude impeccable, semble un peu à côté de son personnage, c'est dire.
Classement 2018 : 45/49
Le réalisateur :
James Marsh est né le 30 avril 1963 en Cornouailles. Il a réalisé 6 films dont Shadow Dancer et Une merveilleuse histoire du temps.
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