L'oiseau bariolé (République Tchèque)
L'oiseau bariolé (Naharvené ptace), Vaclav Marhoul, République tchèque), 2019
Un jeune garçon juif, placé en "sécurité" à la campagne par ses parents erre dans la forêt pendant la seconde guerre mondiale et multiplie les mauvaises rencontres. Adapté du roman très controversé de Jerzy Kosinki (peut-être plagié d'auteurs polonais), L'oiseau bariolé est un conte maléfique qui s'étire sous forme de fresque qui retranscrit les horreurs de la guerre tout en donnant une vision atroce de l'humanité. Bizarrement, les soldats que va croiser le "héros" du film, allemands ou soviétiques, sont loin d'être les pires, comparés au ramassis de salauds (avec les gueules qui vont avec) et de pervers polymorphes que recèlent les campagnes d'Europe de l'Est. Dire que le cinéaste tchèque Vaclav Marhoul est complaisant dans l'étalage de violences diverses qu'il fait se succéder, sans se lasser, est un euphémisme. Non content de nous montrer une énucléation, dans la scène suivante c'est un chat qui se régale des globes oculaires (un exemple parmi d'autres). Surenchère et répétitions ad nauseam, le film est un catalogue repoussant d'exactions insupportables. Le noir et blanc et la réalisation sont pourtant remarquables mais un tel empressement à mettre l'accent sur la bassesse humaine (et à en faire un spectacle) n'inspire qu'un vague dégoût mêlé d'indifférence quand le film voudrait, au final, susciter un peu d'émotion.
Note : 3,5/10
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