Cinéphile m'était conté ...

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L'essence d'une relation amoureuse (Pas son genre)

La coiffeuse et l'intellectuel. La provinciale (d'Arras) et le parisien. Elle lit Gavalda, lui, Kant ou Dostoïevski. Attraction des contraires. Une histoire d'amour qui se heurte à la violence des différences sociales et surtout culturelles. Il est aisé de parler de clichés quand on aborde les personnages de Pas son genre. Peut-être, sans doute. Mais Lucas Belvaux va au-delà, sonde le coeur et l'âme de ce couple a priori improbable. C'est tout l'intérêt du film qui sait se faire léger, dans un univers à la Demy, avant de devenir profond et d'aller au plus loin dans ce qui fait l'essence d'une relation amoureuse. Belvaux adopte une mise en scène plutôt neutre laissant toute place aux dialogues, extrêmement bien écrits et au jeu de ses deux comédiens. Emilie Dequenne est une fois de plus incroyable, rayonnante et d'une lucidité absolue. Loïc Corbery se révèle, bel indifférent qui vit dans la théorie. La confrontation de leurs univers est euphorisante, désenchantée et cruelle. Comme la vie. Pas son genre est une comédie romantique qui n'esquive pas la tristesse pas plus que la réalité. Et ça fait du bien. Et un peu de mal.

 

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04/05/2014
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