L'avarice est un vilain défaut (Tout l'argent du monde)
Pas de chance pour Ridley Scott, "l'effaçage" de Kevin Spacey de Tout l'argent du monde pour les raisons que l'on connait a fait couler bien plus d'encre que le film lui-même, pas bien fameux, il faut bien le dire. Pour commencer, l'enlèvement du petit-fils Getty n'implique guère le spectateur eu égard à l'absence de personnalité du kidnappé. Rien à voir avec son grand-père, milliardaire fascinant, monstre froid d'avarice, très seul finalement dans son mausolée en forme de musée d'oeuvres d'art. Christopher Plummer, qui a repris le rôle au débotté, est formidable et écrase de sa prestance l'ensemble de l'interprétation. Michelle Williams s'en tire honorablement, Mark Wahlberg joue les utilités et Romain Duris, comment dire, évite de justesse le ridicule dans l'un de ces rôles à accent qui sont toujours un piège pour les acteurs. Avec ses va et vient entre le monde du milliardaire, celui de la mère éplorée mais courageuse et l'antre des ravisseurs, Tout l'argent du monde finit par ne plus avoir de sujet et se contente d'égrener un compte à rebours dont on se fiche un peu. La morale de l'histoire ? L'argent ne fait pas le bonheur et, pire, rend radin, cynique et nettement misanthrope. Quel scoop !
Classement 2017 : 248/275
Le réalisateur :
Ridley Scott est né le 30 novembre 1937 à South Shields (Grande-Bretagne). Il a notamment réalisé Les duellistes, Alien, Blade Runner et American Gangster.
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