Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Indolente adolescence (Une colonie)

 

Globalement, Une colonie est plutôt une déception, son côté délicat et pudique se retournant en définitive contre lui, avec cette impression que faute de vouloir exprimer clairement ses intentions, plus rien n'est dit si ce n'est des banalités. On a vu mille fois ce type de chroniques du passage difficile de l'adolescence et le premier long-métrage de Geneviève Dulude-De-Celles, sans révolutionner le genre, a tout de même l'ambition de l'ancrer dans une réalité palpable, en décrivant un quotidien ^provincial avec calme, sans pour autant négliger les tensions inhérentes à l'âge ingrat. On voit bien les enjeux : l'appartenance à une communauté, avec ses codes vestimentaires et sentimentaux ; les problématiques familiales, avec la dislocation du couple des parents ; la recherche d'identité, avec le repli sur soi et la recherche d'une amitié avec des personnalités sortant des sentiers battus. S'y ajoute le thème social de la situation des populations autochtones, marginalisées voire stipendiées. Tous ces sujets, Une colonie ne fait que les effleurer, de manière indolente, à l'image de son héroïne effacée, dans une mise en scène qui se contente d'enregistrer les menus événements du récit, sans se singulariser d'aucune sorte. Le scénario, lui, se concentre sur son personnage principal et, malgré les qualités d'actrice d’Émilie Bierre, manque vraiment de densité et d'intensité.

 

 

Classement 2019 : 210/260

 

La réalisatrice :

 

Geneviève Dulude-de-Celles est née au Québec. Elle a réalisé deux courts-métrages et un documentaire.

 



21/05/2020
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