Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

In vitraux veritas (Compagnons)

 

D'un côté, une jeune femme de la cité, forte tête indisciplinée qui galère ; de l'autre, une confrérie basée sur des valeurs intangibles et une certaine idée du (beau) travail et de la transmission. Deux mondes que tout oppose, a priori, et que tente de faire se rejoindre le dernier film François Favrat. Oui, les bons sentiments ont du mal à passer la rampe au cinéma et Compagnons, malgré des efforts louables, ne parvient qu'occasionnellement à convaincre, un peu coincé dans une intrigue qui a du mal à s'affranchir des clichés, peu aidée par une mise en scène trop plate. Davantage que le portrait de la jeune rebelle, c'est la description de cette communauté des Compagnons du devoir qui suscite le plus d'intérêt car très rarement montrée à l'écran, qui plus est avec un vrai souci documentaire. On comprend bien le message, très positif, de l'insertion par des activités manuelles plutôt nobles (In vitraux veritas ?) mais le film n'a pas une forme assez solide pour rendre totalement crédible son histoire édifiante. Pourtant, son héroïne, Najaa Bensaid, est en tous points remarquable, boule d'énergie qui semble remettre en question les interprétations plus attendues quoique consistantes de Pio Marmaï et d'Agnès Jaoui. Fable sociale, Compagnons a aussi des allures de conte de fées, qui s'inscrit dans un registre dans un cinéma populaire honnêtement conçu et dirigé.

 

 

Le réalisateur :

 

François Favrat est né le 10 mai 1967 à Lyon. Il a réalisé 4 films dont Le rôle de sa vie.

 



21/02/2022
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 50 autres membres