Gueule de bois à la tequila (Puta madre)
Le problème de Patrick Besson, Van Cauwelaert, entre autres, souffre du même mal, c'est sa facilité. Une vague idée de départ, un lieu en l'occurrence, soit Cancun, au Mexique, et il n'aura aucun mal à torcher 170 pages d'aventures exotiques pimentées de sexe, de coke et de margaritas. Torcher peut sembler un terme vulgaire pour qualifier le dernier méfait de Besson mais vu sa complaisance à décrire moult situations scabreuses, il est difficile d'en trouver un autre, plus adéquat. Puta madre est du galvaudage de talent pur et simple comme si, au terme d'un séjour d'une semaine dans la station mexicaine, l'auteur de Dara avait pondu, vaguement nauséeux suite à une gueule de bois à la tequila, ce roman qui, outre sa trivialité, se caractérise par des dialogues qui se se voudraient spirituels et ressemblent malheureusement à de l'ironie fatiguée. Sans compter les allusions répétées au cas Florence Cassez, pas très finaudes. Le pire, c'est que Besson a dû s'amuser à concocter ce cocktail imbuvable et qu'il n'en a rien strictement rien à faire que l'on puisse en dire du mal.
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