Cinéphile m'était conté ...

Graceland, Ron Morales, Philippines, 2012

Le chauffeur d'un politicien voit la fille de ce dernier ainsi que la sienne kidnappées par un faux policier. Demande de rançon, la traque commence. Sur un schéma déjà vu à plusieurs reprises au cinéma, Ron Morales développe un scénario tranchant, valorisé par une mise en scène nerveuse, sans temps morts. Plus largement, le film est un tableau social effarant de la corruption, de la pauvreté et de la perversité des puissants. S'il ménage un twist relativement prévisible au final, Graceland, en tension permanente, réussit parfaitement dans sa fonction de thriller sans concession à l'écart de tout misérabilisme et dénué d'effets mélodramatiques. Sans atteindre les sommets mais efficace et dérangeant.

Note : 6,5/10