Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Folle cristallisation amoureuse (Toutes les couleurs du monde)

Démente, Thérèse Sansonge (quel nom !) ? Non, pas vraiment, même si les médecins veulent la faire passer pour telle. L'héroïne de Toutes les couleurs du monde de Giobanni Montanaro, c'est bien elle, pas Vincent Van Gogh, fruit de sa cristallisation amoureuse, qu'elle rencontre encore adolescente à Geel, ce lieu invraisemblable, ce village des fous où ils sont en liberté, "protégés" par leur famille d'accueil qui reçoivent des subsides de Bruxelles pour les héberger. Le premier intérêt du livre est là, dans la description de cet endroit dingue, c'est le cas de le dire. Thérèse écrit une longue lettre à ce fantasme amoureux qu'est devenu pour elle Van Gogh, le livre est un monologue, une épitre flamboyante à celui qui a bouleversé sa vie. Fiction bien sûr mais il y a des pages superbes quand elle apprend à celui qui n'est pas encore peintre, seulement un auteur de dessins maladroits, l'usage de la couleur. Tout n'est pas même du tonneau, cependant, le style de Montanaro est poétique mais il n'évite pas les redondances et une certaine facilité narrative du genre ; "cela aurait pu se passer comme cela." Toutes les couleurs du monde reste un bon livre, sombre et parfois très inspiré.

 

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18/05/2014
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