Cinéphile m'était conté ...

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Exercice polyphonique (Nymphomaniac 1)

Nymphomaniac : du Lars ou du cochon ? La première proposition évidemment, qui laisse une impression mitigée tant le film semble un tout qu'il était incongru de séparer en deux parties. On restera donc sur sa faim au vu du volume 1 dont l'aspect fourre-tout, ou polyphonique, pour rester positif, a tout de l'exercice intellectuel, voire abstrait, bien plus que sensuel, dont la finalité reste mystérieuse avec ses moments fascinants, provocants, tendres (oui !) et drôles (la scène avec Uma Thurman est un must). De quoi parle Nymphoniac à travers les confessions d'une "patiente" (Charlotte Gainsbourg, fade) à son "confesseur" (Stellan Skarsgard, excellent) ? De sexualité liée à différents arts ou activités : l'halieutique (tout sur la pêche à la mouche, oups), la botanique et la musique (de Bach). Pourquoi pas ? Reste que le film est foncièrement oedipien (belle interprétation de Christian Slater) et fortement marquée par la mort. La chair est triste et compulsive, l'héroïne a beau évoquer le plaisir (le sien), elle insiste surtout sur le mal fait à autrui. C'est un objet complexe que ce Nymphoniac 1, dont on espère que la deuxième partie révèlera une signification profonde plus qu'un kaléidoscope certes souvent brillant mais plus brouillon qu'abouti.

 

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05/01/2014
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