Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Et à la fin de l'envoi, elle touche (Les trois mousquetaires-Milady)

 

Le deuxième volet de l'adaptation des Trois mousquetaires de Dumas marque un renouvellement dans sa tonalité, bien plus sombre, et la diversité des points de vue; s'éloignant, sans trahison avérée du roman originel, de ses emblématiques héros. Ainsi, nos mousquetaires sont moins souvent ensemble à l'écran que dans l'opus précédent et D'Artagnan capte moins la lumière que ses camarades, un tantinet moins flamboyant qu'attendu. Cela ne nuit pas au rythme du film, peut-être un peu plus lâche, et permet à d'autres personnages, féminins, de prendre davantage de place : la reine, Constance et, bien entendu, Milady, cette diablesse en jupon (somptueuse Eva Green), qui touche à la fin de l'envoi et séduit par sa complexité psychologique. On retiendra certainement moins la cape et l'épée que les complots et les ambiguïtés politiques de la France de l'époque, ce qui donne une vraie personnalité à un long-métrage qui colle aux moins aux canons habituels des blockbusters pour plonger dans une veine romanesque et même sentimentale, qui désorientera peut-être ceux qui attendent avant tout de l'action, dans ce type de spectacle aux visées populaires, et ce n'est pas un gros mot. Le diptyque se termine par une certaine frustration dans le récit et c'est sans doute pour mieux préparer une suite, laquelle, si le succès public est au rendez-vous, devrait mettre en avant le fascinant personnage de Richelieu.

 

 

Le réalisateur :

 

Martin Bourboulon est né le 27 juin 1979. Il a réalisé 5 films dont Eiffel.

 



20/12/2023
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 50 autres membres