Cinéphile m'était conté ...

Equals, Drake Doremus, Etats-Unis, 2015

Equals n'est pas le premier film à nous entretenir d'un Meilleur des mondes dans lequel tout désir ou émotion sont proscrits. Les sentiments y sont comme les habits et les décors : d'une blancheur immaculée, esthétiquement neutres et vides. Une certaine idée du bonheur que ne renieraient pas les dignitaires de la Corée du Nord. Certes, le scénario est minimaliste et le film ne développe guère ses idées dystopiques. L'histoire d'amour entre deux déviants prend toute la place, sans beaucoup de mots échangés, ce qui évite la mièvrerie. L'interprétation n'était pas évidente dans le sens où les personnages sont censés adopter une attitude marmoréenne en toutes circonstances. Ma foi, Kristen Stewart et son compagnon s'en accommodent plutôt bien. Dans un rôle secondaire, Guy Pearce impose son charisme sans en faire beaucoup. En fin de compte, le film séduit par son propos et son calme blanc. Cela repose de l'agitation de certaines œuvres de SF gorgées d'action et d'effets spéciaux.

Note ; 7/10