En une époque sordide (La jeune fille à l'aiguille)
Certains échotiers cannois ont expliqué au bon peuple en quoi le titre du film de Magnus Von Horn, La jeune femme à l'aiguille, se trouvait confirmé par une scène insoutenable. Moyennant quoi, la susdite, certes peu agréable, n'est qu'une des nombreuses épreuves que devra subir l'héroïne dans un bout d'existence qui n'est pas une promenade de santé. Manifestement, après Sweat, le cinéaste suédois tenait à passer à la vitesse supérieure en intégrant le gratin auteuriste avec ce long-métrage en noir et blanc, se passant dans le Copenhague du lendemain de la première guerre mondiale. Une époque sordide, pour les populations les plus misérables, ce que le film montre avec parfois trop de complaisance. Zola ou Dickens, à côté, ressortiraient presque de la bibliothèque rose. Nonobstant, La jeune femme à l'aiguille, si l'on ne tient pas compte de ses excès dramatiques, chemine avec une certaine fluidité, nous immergeant dans son univers poisseux avec ce que l'on bien doit appeler un certain talent. Dans le rôle principal, Victoria Carmen Sonne révèle un tempérament impressionnant mais elle ne peut pas concurrencer Trine Dyrholm, époustouflante dans l'interprétation d'un personnage immonde.
Le réalisateur :
Magnus von Horn est né le 21 décembre 1983 à Göteborg (Suède). Il a réalisé Le Lendemain et Sweat.
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