En contre-plongée (Corniche Kennedy)
Il est étonnant qu'après Réparer les vivants, une nouvelle adaptation d'un roman de Maylis de Kerangal, plus styliste que créatrice d'intrigue, soit à nouveau sur les écrans. C'est encore une réalisatrice, Dominique Cabrera, qui s'y attelle, peut-être plus sensible qu'un homme à l'écriture sensible et sensuelle de la romancière. Corniche Kennedy donne d'abord à voir une bande de jeunes qui s'amusent à défier la mort, et leur avenir, en plongeant le plus haut possible dans la méditerranée. De la hauteur pour chroniquer sans clichés Marseille, dans une version bien plus réaliste, tendre et charnelle que Plus belle la vie. Le jeu des jeunes acteurs amateurs est rugueux et donne de la matière authentique au côté d'une Lola Créton qui confirme tout le bien que l'on pensait d'elle après notamment Un amour de jeunesse. Le film se serait contenté de ces échanges sur la corniche qu'il aurait été on ne peut plus séduisant bien que manquant légèrement d'intensité dramatique. La mauvaise idée a été d'y intégrer une enquête policière aussi confuse que totalement banale faisant perdre au récit son ordonnancement poétique et revisitant à l'envi quelques poncifs attristants sur la cité phocéenne. Peuchère, le bas ne vaut vraiment pas le haut.
Classement 2017 : 10/18
La réalisatrice :
Dominique Cabrera est née le 21 décembre 1957 à Relizane (Algérie). Elle a notamment tourné L'autre côté de la mer et Le lait de la tendresse humaine.
A découvrir aussi
- Engrenage fatal (La mécanique de l'ombre)
- Dans le cimetière (Mountain)
- Page sanglante (The Birth of a Nation)
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 50 autres membres