Cinéphile m'était conté ...

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Elvis et vertus (Priscilla)

 

Le nouveau film de Sofia Coppola s'inspire des mémoires de l'épouse unique d'Elvis Presley, laquelle en est également la productrice déléguée. La version du couple qu'elle a formé avec le King est donc la sienne, ne risquant pas d'être contestée par feu l'interprète de Love me tender. Un prisme évident qui n’apparaît pas très gênant puisque Priscilla ne s'éloigne pas a priori de faits avérés ou supposés. La très jeune fille séduite par Presley, à l'âge de 14 ans, a sans nul doute cru vivre un véritable conte de fées, que notre époque nuance sérieusement avec la notion d'emprise, idée que corrobore Sofia Coppola par de petits détails mais sans insister outre mesure, dans la manière élégante et fluide que l'on reconnaît depuis toujours à son cinéma. Presley manipule sa protégée mais le film n'en fait pas un monstre, si ce n'est d'égoïsme et d'ambition, tandis que sa future épouse reste dans l'ombre de la star, dévouée et patiente. C'est en somme Elvis et vertus, ces dernières dévolues à Priscilla dont l'épanouissement et le désir d'indépendance ont tardé à se concrétiser. Avec ses limites, le film possède un charme suave que l'on décèle dans la plupart des œuvres de Sofia Coppola, le plus grand intérêt résidant ici dans l'interprétation remarquable de Cailee Spaeny bien plus convaincante que celle de Jacob Elordi. La plus grande surprise, elle, est constituée par le nombre très limité de morceaux interprétés par Presley dans une B.O qui manque un peu de brio.

 

 

La réalisatrice :

 

Sofia Coppola est née le 14 mai 1971 à New York. Elle a réalisé 8 films dont Lost in Translation, Marie-Antoinette et Les Proies.

 

 



04/01/2024
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