Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Elton jeune (Rocketman)

 

Cela sent drôlement le filon pour les grands studios : le biopic musical avec la vie tumultueuse d'une rock ou pop star, raconté avec explications sociologiques ou psychologiques pour montrer que la gloire ne fait pas le bonheur et que les traumatismes de l'enfance nourrissent les excentricités et le mal-être futur. Après Freddie Mercury, au tour d'Elton John, autre showman baroque aux tenues affriolantes. Sous contrôle de la star, le film est censé ne rien omettre des 1001 folies de l'artiste mais comment se fait-il qu'après un début convaincant, Rocketman plonge dans un certain nombre de clichés avant de se dénouer dans une conclusion convenue et sage comme un image ? La réussite première du long-métrage réside dans ses séquence de comédie musicale, entraînantes et futées, dans lesquelles tout un chacun pousse la chansonnette avec pas mal de talent. A commencer par Taron Egerton, impressionnant dans les scènes les plus pyrotechniques, un peu moins dans les passages plus intimes. Le portrait d'Elton jeune, en famille, ne manque pas d'attrait car il est toujours fascinant de voir comment un garçon timide, mais suprêmement doué pour la musique et en particulier pour composer des mélodies chatoyantes, devient un chanteur adulé. La suite est donc plus convenue, le glamour et les grands stades, d'un côté, les abus en excitants en tous genres, de l'autre. Avec en sus l'interprétation de cette double facette par une psychanalyse sommaire. Evidemment, on peut aussi se contenter d'écouter les titres les plus connus de cette gigantesque compilation, y compris quand on n'a jamais été un admirateur transi de Reginald Dwight.

 

 

Classement 2019 : 56/118

 

 Le réalisateur :

 

Dexter Fletcher est le 31 janvier 1966 à Londres. Il a réalisé 3 longs-métrages.

 

 



03/06/2019
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