Efficace malgré un air de déjà bu (7 jours)
Deon Meyer écrit des polars. Très bons, en général. Mais ce qui l'intéresse avant tout c'est bien de parler de son pays, en perpétuelle reconstruction, l'Afrique du Sud. 7 jours ne fait pas exception à la règle et son aspect le plus passionnant, bien que loin d'être le sujet principal, est la cohabitation au sein de la police de cultures éminemment différentes (voir le glossaire en fin d'ouvrage) qui n'est pas sans poser de problèmes. De ce point de vue, 7 jours est aussi éclairant qu'un documentaire. Mais bon, il s'agit d'un thriller, survitaminé comme à l'accoutumée, peut-être moins ambitieux que ses précédents, cependant, et qui patine un peu à mi-distance tant il doit jongler entre deux intrigues, le meurtre d'une jeune et brillante juriste et les menaces d'un sniper fou et insaisissable. Sans compter avec un personnage du flic qui doute de ses capacités, son sevrage alcoolique n'y étant pas pour rien. Il y a là comme un air de déjà bu. Nonobstant ces imperfections et quelques digressions ennuyeuses dans le monde de la finance, l'amateur de polar psychologique trouvera aisément sa pitance dans 7 jours, rondement mené en quasiment 500 pages chrono. Et puis Deon Meyer possède un avantage sur beaucoup de ses confrères. Lui, il sait boucler ses intrigues avec une rare efficacité.
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