Cinéphile m'était conté ...

Cinéphile m'était conté ...

Du vélo en kimono (Umami)

 

Les amis de l'umami sont-ils nos amis ? Il n'y aurait pas de raison d'en douter avec, pour illustration possible, l'exemple d'un grand chef français dépressif parti au Japon pour découvrir le secret de la cinquième saveur. A priori, le film de Slony Sow n'a pas un point de départ pire qu'un autre et cultive l'espoir d'un mélange savoureux entre deux cultures au sein d'un genre, culinaire, qui a fait ses preuves au cinéma. Il faut vite déchanter, hélas, et se rendre compte qu'au delà de l'empilement d'un certain nombre de cliché franco-japonais, l'ogre Depardieu semble phagocyter le film, malheureux paradoxe puisqu'il n'habite guère son rôle, se contentant, comme il en a désormais l'habitude, d'afficher sa mine des mauvais jours, avant que ses papilles ne le "ramen" aux vertus et aux joies de la famille, de l'amitié et des repas partagés. L'intrigue principale est faible et éminemment prévisible mais que dire des sous-histoires parallèles qui viennent comme un cheveu sur la soupe, offrant une pincée de scènes à de bons comédiens (Bonnaire, Bouillon, Richard, Paradot et l'ensemble du casting japonais) réduits à jouer les utilités ? Et tout cela pour quel objectif ? Composer une ode à la vie, en dépit des ingrédients souvent saumâtres qui la composent, ben voyons. A l'exception d'une poignée de moments croquignolets, comme celui de voir Depardieu faire du vélo en kimono, il apparait surtout que Umami soit un parfait modèle de brouet cinématographique.

 

 

Le réalisateur :

 

Slony Sow a réalisé un court-métrage.

 



22/05/2023
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