Du masculin au féminin (Les filles désir)
Construit à partir des improvisations de sa troupe d’acteurs amateurs, Les filles désir se nourrit de spontanéité et de réalisme social dans une chronique estivale, au nord de Marseille. On souhaiterait aimer davantage ce récit qui ne surprend vraiment que quand il passe du regard masculin au féminin, pour un dénouement synonyme d'émancipation. Si l'image, lumineuse, est parfaitement agréable dans cette première œuvre de Prïncia Carn, dont la connaissance de l'environnement est tangible, l'on constate, en revanche, que les dialogues sont assez souvent peu compréhensibles, à grands coups de "frérot", même si le sens général est facile à capter. Il y a tout de même un air de "déjà vu" dans Les filles désir, sentiment heureusement atténué par le changement de perspective, qui vient un peu tard. Que dire de l'interprétation ? Elle n'a rien d'exceptionnel et se révèle inégale, hormis pour les principaux rôles, deux féminins et un masculin, en place, eux, sans fausse note majeure. Maintenant, le film ne se détache pas vraiment de ces récits d'apprentissage en bande, même si on n'est pas obligé de penser à Kechiche, dont la vision est certes bien différente et, à certain égards, contestable, mais dont le talent cinématographique du réalisateur est difficilement atteignable.
La réalisatrice :
Prïncia Car a réalisé 5 courts-métrages.
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