Dans les règles de l'art (Le tableau volé)
Un tableau d'Egon Schiele, volé par les nazis et disparu depuis soixante ans, refait son apparition dans un appartement modeste à Mulhouse. A partir de cette incroyable histoire, Pascal Bonitzer a construit une fiction où l'on subodore autant l'odeur des salles des ventes, un univers très particulier, formellement opposé à la France profonde, celle où le célèbre tableau a fini par atterrir. L'intrigue centrale, autour de l’œuvre peinte, est plutôt excitante mais les différentes ramifications, disparates, déplacent l'intérêt plus souvent qu'à leur tour. A retenir toutefois, le mordant des dialogues, souvent cruels, notamment autour des marchés de l'art où tellement d'argent est brassé que tous les coups y sont permis. L'interprétation est également largement à la hauteur, sans qu'un comédien ne cherche à dépasser ses petits camarades : d'Alex Lutz à Léa Drucker, impeccables dans la sophistication, de Louise Chevillotte à Nora Harnzawi, épatants de naturel, en passant par un excellent Alain Chamfort et les jeunes Arcadi Radeff et Matthieu Lucci. Malgré quelques temps morts et une action parfois volatile, le scénario retombe tout de même sur ses pattes, en ayant offert passage quelques jolis passages de comédie. Dans les règles de l'art mais toutefois assez loin du chef d’œuvre.
Le réalisateur :
Pascal Bonitzer est né le 1er février 1946 à Paris. Il a réalisé 9 films dont Rien sur Robert et Petites coupures.
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